Christophe Bailleau, Light Out In The Ghosting Hour (OS.032) CD

Tous les morceaux de cet album de Christophe Bailleau d’une très grande richesse et profondeur, sont toujours en deux temps.
Un temps composé dans ses moindres détails et méandres sonores proche à ma connaissance des travaux de Michael Gira, un temps qui finit toujours par se dilater à mi parcourt pour revêtir des formes étranges et expérimentales tendant vers les meilleures recherches de groupes tel que Coil et ce n’est pas un hasard connaissant Christophe.
Voudrais-t-on essayer d’identifier cet opus et de le classer ou lui coller une étiquette que cela serait quasi impossible, et c’est ce que je recherche en général avec Optical Sound.
« Les hiboux ne sont pas ce que l’on croit » déclarait Dale Cooper dans Twin Peaks et c’est bien de cela dont il s’agit, Psychic Tv en reprenant des standarts pop tel que ceux des Beach Boys jouait sur l’ambiguité sucrée de ces suivants, une lecture sonore à multiples étages, strates et circonvolutions sonores qui tendent vers un chaos organisé d’une densité à faire exploser les neurones de la moindre personne attentive et ouverte à ce que l’on appelle aventures sonore.

Jack Nance
Paris – Octobre 08

——–

Lights out in the ghostly house est le fruit de quatre voix et personnalités singulières (Neal Williams-USA, Philippe Franck, Niko Hafkenscheid, Christophe Bailleau-Belgique) invitées et mises en scène par Christophe Bailleau. Treize micro mondes s’enchaînent pour construire une architecture à géométrie variable qui intègre les accidents, les conjugaisons et les mutations dans un continuum organique. Onirique, impressionniste, mélancolique, psychédélique, scintillant, fulgurant,…pourraient qualifier sans le définir, cet arc-en-ciel du sensible.
Julien Delaunay
Bruxelles – Novembre 08