Tsé, La Ralentie (OS.028)
15,00€
L’album de Tsé, La Ralentie, est arrivé hier. Tsé est un ami, qui vit à Berlin. Et hier en visitant l’expo Nieves, j’ai vu Isabelle Boinot qui m’en a parlé. Coïnicidence ? En tout cas, après une écoute rapide, l’album a l’air beau, s’envolant vers des territoires différents du dub électronique des sorties précédentes. Tsé y chante comme s’il était en train de faire son dernier disque et c’est ainsi que tous les disques devraient être faits. Et la pochette est somptueuse, impeccable.
Joseph Ghosn
Description
La Ralentie (Optical Sound)
Il y a quelques années que Tsé s’était tu. Quelques années entre un premier album pétri de dub électronique lignée rhythm & Sound (Ghost dub, paru sur Opulsion Records) et ce La Ralentie, au titre inspiré par un poème d’Henri Michaux. Quelques années où Guillaume Ollendorf, de son vrai nom, a papillonné aux côtés de Colder, puis entre Paris et Berlin où il séjourne désormais, se consacrant également à un projet duo, sorte de version pop et digistep de Suicide, baptisé Dust and Chimes. Quelques années, surtout, que ce musicien aux horizons musicaux si diffus a mis à profit pour concocter un album éminemment personnel et dense, où derrière des lignes musicales ambivalentes, à la fois ouatées et tendues, percent l’irradiation d’influences latentes. Celle de Berlin, sa nouvelle ville, qui se creuse dans cette musique électronique de chambre, aux climats post-ambient méditatifs, sobres, et louvoyant entre guitares saturées et gravas digitaux épars (« Car song »). Celle d’une ville qui transparaît dans les textes détournés du « Negative nein » de Einstürzende Neubauten et qui se devine encore dans l’impression de fin de cycle emprunté au noir « Kaputt » de l’écrivain fasciste puis anti-fasciste Curzio Malaparte dans le titre introductif. Ni désabusé, ni enthousiaste, Tsé est le témoin privilégié de sa propre existence, et ce disque témoigne de ce constat. La voix y est très présente, fragmentée, centrale (comme sur « Motto »), posée avec ce détachement soigné et elliptique très cold-wave. Les influences dub sont encore là (« Hübsche muzik », « Such a thing »), mais les climats sonores sont désormais plus distillés, plus profonds, se rapprochant davantage des climats les plus électroniques et spatialisés de Coil notamment (« La ralentie », « Peculiar noise loop »). Un disque sur lequel on aime revenir, comme un livre de chevet posé au plus près de son intimité manifeste.Laurent Catala / Octopus
released March 23, 2008
Composed & built with a laptop and a
microphone during March—April, 2007
in a noisy room in Berlin, Germany.
Rearranged in Paris, June, 2007. Mixed
and mastered by Norscq, late June—
July, 2007
All lyrics and music by
Guillaume Ollendorff except:
Kaputt—title and idea taken from Curzio
Malaparte’s book Kaputt, written in 1944.
La ralentie—text taken from a poem
by Henri Michaux (in Plume, 1938,
Gallimard, Paris).
Negativ Nein—lyrics from a song by
Einstürzende Neubauten and sounds
taken from Man with a plan,
on Norscq’s album 5 Streams (OS.018—
guitar: Arnaud Durand, bass: Norscq,
percussions: Nicolas Lelièvre).
© 2008, www.optical-sound.com—OS.028
A big thank to Norscq, the musician therapist—
I don’t think I would have achieved it without you.
Thanx & Love to Servo, Julia Borchert, Tim Hecker,
Cristelle Barillon & JD, Christina Ribes, Mathieu Tank,
Olivier & Anne, Adeline for their mental support.
Respect to the Optical Sound crew.
Graphic design & photos:
Claire Moreux & Olivier Huz, Lyon
Smashed car & spotlights installations:
courtesy students of Besançon Art School
Avec le concours du ministère de la Culture
et de la Communication – DRAC Alsace